Après avoir changé l'eau du vase, elle a remis les fleurs sur la table. Un bouquet de roses rouges échevelées, la tête basse, les pétales ridés. Il n'y avait plus rien à faire avec elle, mais Anne insistait pour les garder. Même si les regarder faisait peine à voir, même si le rouge presque brun des fleurs gâchait la netteté de sa salle à manger
À ma figure navrée, elle a dit : « Je les garde pour qu'il se souvienne. Pour qu'il reprenne chaque fois son air désolé. » Sur le rebord du vase clair, Anne avait fixé la carte, sur laquelle on pouvait très bien lire : je te demande pardon. « Bien sûr, j'ai pensé. Quand elle jettera les fleurs à la poubelle, l'histoire deviendra vieille. Presque oubliée.
mercredi 27 janvier 2010
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