mardi 29 novembre 2011

Le temps des fêtes

Laura se prépare pour le temps des fêtes. Elle fait comme on dit de faire partout dans les centres commerciaux, à la télévision, dans les magazines. Elle s'est acheté une robe neuve, est passée chez le coiffeur pour refaire sa couleur. Pourtant, elle n'a rien prévu de spécial pour Noël ; seulement un souper convivial chez sa soeur, comme elle en a souvent l'habitude. Rien d'exceptionnel pour justifier des nouveaux habits et une teinture fraiche, sinon les photos que prendra sa mère. Sur lesquelles elle aura au moins le mérite de se trouver belle.

Le bleu du ciel

Ce n'est pas le ciel qui avait changé de couleur. C'est elle qui s'était finalement procuré des lunettes adaptées à sa vue.

jeudi 10 novembre 2011

La brigade trempée

Il est brigadier, un jour de pluie. Heureusement, au coin des rues Boucherville et Seigneurial, où il travaille, il y a un abri-bus.

lundi 7 novembre 2011

L'anniversaire

Chaque année, à sa fête, la mère de Laura lui racontait la même histoire. « Il faisait beau, disait-elle. Il devait être six heures trente du matin quand nous sommes montés dans l’auto. Ton père était nerveux. Il ne disait rien. Moi, j’avais trop mal pour être nerveuse. Je gardais les dents serrées, les yeux rivés sur ma montre. J’ai quand même eu le temps de remarquer qu’il faisait soleil. J’ai même regretté d’avoir laissé mes lunettes à la maison… Je ne me souviens plus comment je me suis rendue de la voiture à la chambre d’hôpital. Je me souviens seulement qu’à huit heures huit, tu étais dans mes bras. »

Le récit redondant agaçait Laura, qui se demandait pourquoi sa mère insistait chaque fois à répéter l’anecdote. Comme si cette journée d’anniversaire lui appartenait autant qu’à elle.

Aujourd’hui, elle comprend : alors que son bébé s’apprête à souffler ses quatre chandelles, Laura réalise que c’est jour de fête, autant pour elle, que pour sa grande fille de 4 ans.

jeudi 3 novembre 2011

Mauvais poil

Quand elle entre dans un endroit composé majoritairement de la gent féminine, comme un salon de coiffure, un spa, la salle d’attente d’une esthéticienne ou une maison remplie de ses copines, par exemple, Anne pense.

« Attention aux femmes parfaites qui arrivent à garder leurs maisons et leurs enfants en ordre, et qui oseraient me le dire. Je mords. »