Chaque année, à sa fête, la mère de Laura lui racontait la même histoire. « Il faisait beau, disait-elle. Il devait être six heures trente du matin quand nous sommes montés dans l’auto. Ton père était nerveux. Il ne disait rien. Moi, j’avais trop mal pour être nerveuse. Je gardais les dents serrées, les yeux rivés sur ma montre. J’ai quand même eu le temps de remarquer qu’il faisait soleil. J’ai même regretté d’avoir laissé mes lunettes à la maison… Je ne me souviens plus comment je me suis rendue de la voiture à la chambre d’hôpital. Je me souviens seulement qu’à huit heures huit, tu étais dans mes bras. »
Le récit redondant agaçait Laura, qui se demandait pourquoi sa mère insistait chaque fois à répéter l’anecdote. Comme si cette journée d’anniversaire lui appartenait autant qu’à elle.
Aujourd’hui, elle comprend : alors que son bébé s’apprête à souffler ses quatre chandelles, Laura réalise que c’est jour de fête, autant pour elle, que pour sa grande fille de 4 ans.
lundi 7 novembre 2011
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