mercredi 27 octobre 2010

Premier anniversaire

Le 18 octobre dernier, le blogue a eu un an. Merci à tous ceux qui continuent à lire.

Mission impossible

Il y a certaines tâches qu'elle n'arrive jamais à faire correctement. Comme plier un drap-contour. À part ça, Laura est une maîtresse de maison hors pair.

dimanche 24 octobre 2010

Chicane de ménage

L'heure du souper. Ils sont assis à table avec les enfants. Ils se parlent comme dans une chanson de Renée Martel.

— Va c-h-i-e-r!

Les enfants rigolent. Ils imaginent un secret qui les concerne. Une visite au zoo? La liste des cadeaux de Noël?

— Mange de la m-e-r-d-e!

Et eux, ne venaient-ils pas de danser, hier à peine?

lundi 18 octobre 2010

Slow

Ils ont dansé. Trois couplets et deux fois le refrain d'une chanson. Ils ont bordé les enfants, sont retournés au rez-de-chaussée. La radio jouait encore. Plaisirs dénudés, de Pierre Lapointe. Un air joyeux, des paroles mélancoliques. Il a tendu la main, elle l'a prise. A posé sa tête sur son épaule large. A même osé fermer les yeux. Leurs pieds bougeaient à peine. Leurs coeurs bougeaient encore.

mercredi 13 octobre 2010

Larmes

Elle regarde à travers ses verres de contact comme l'on regarde par une fenêtre embuée. Les lentilles lui piquent les yeux, les trompent, lui renvoient une image floue des visages, des feuilles colorées des arbres, des voitures, des lettres des écriteaux qu'elle n'arrive pas à lire. Elle a mal à ces yeux qui ne voient plus clair. Elle a trop pleuré.

mardi 5 octobre 2010

Le bain

La température du bain de Laura est rarement parfaite. Souvent, elle ne fait que rajouter de l'eau neuve à la vieille eau devenue froide des enfants, qui se sont baignés deux heures plus tôt. Dans ces temps-là, le bain reste tiède. N'arrive jamais à se réchauffer suffisamment. Laura n'y reste jamais longtemps.

D'autres jours, Laura ouvre trop grandes les champlures, puis laisse s'emplir la baignoire avant d'y saucer l'orteil. Ces fois-là, l'eau presque bouillante l'épuise, lui trempe la nuque et le front de sueur, l'empêche de se concentrer sur les mots du bouquin qu'elle aime lire, une fois mouillée.

Mais certains soirs, c'est l'instant de grâce. L'eau juste assez chaude délie son cou, détend ses jambes, vide sa tête pleine, caresse sa peau picotée d'un frisson de bien-être. Ces soirs-là, Laura pourrait se noyer que ça lui ferait plaisir.