La température du bain de Laura est rarement parfaite. Souvent, elle ne fait que rajouter de l'eau neuve à la vieille eau devenue froide des enfants, qui se sont baignés deux heures plus tôt. Dans ces temps-là, le bain reste tiède. N'arrive jamais à se réchauffer suffisamment. Laura n'y reste jamais longtemps.
D'autres jours, Laura ouvre trop grandes les champlures, puis laisse s'emplir la baignoire avant d'y saucer l'orteil. Ces fois-là, l'eau presque bouillante l'épuise, lui trempe la nuque et le front de sueur, l'empêche de se concentrer sur les mots du bouquin qu'elle aime lire, une fois mouillée.
Mais certains soirs, c'est l'instant de grâce. L'eau juste assez chaude délie son cou, détend ses jambes, vide sa tête pleine, caresse sa peau picotée d'un frisson de bien-être. Ces soirs-là, Laura pourrait se noyer que ça lui ferait plaisir.
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