Elle lit : « Depuis deux jours, c’est la catastrophe. Un premier bilan fait état de 50 000 morts. » Elle est dévastée. En lisant le journal, elle veut aider aussi. Elle est sincère. Troublée, devant ces pages pleines d’enfants écorchées, de mots qui saignent. Bouleversée, jusqu’à ce que sa fille l’appelle, du haut de l’escalier. Que la voisine arrive, que le téléphone sonne. Alors, elle oublie vite la nouvelle.
L’après-midi, en route pour la maison, elle s’arrête dans une boutique. Elle s’achète une nouvelle robe sans repenser aux enfants d’Haïti.
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C'est bien vrai tout ça !! On lit les nouvelles, on a le cœur gros pour les pauvres haitiens mais on oublie.....
RépondreSupprimerOn se sent mal une seconde pour ce qui passe ailleurs, pis après on s'en calisse.... Typiquement Nord-Américain. Pendant ce temps la jai les larmes aux yeux à tout les matins, j'me sens impuissant, trop chanceux.
RépondreSupprimerMais peut-être qu'elle y repensera demain en écoutant les nouvelles et qu'elle décidera d'envoyer un don... ce sera encore temps, et la semaine prochaine et le mois prochain et l'année prochaine aussi.
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