Le dimanche, elle pleure un peu. Les larmes montent vers 20 h 00, au moment d'éteindre la lumière dans la chambre du petit. Deux larmes, parfois trois. Si peu, compte tenu de cette mer intérieure qu'elle se retient chaque fois de déverser.
Lorsqu'elle s'assoie devant la télé qui bourdonne, sous la lumière tamisée, au milieu du salon vide, devenu trop tranquille, elle se demande toujours ce qui vient de se passer. Elle repasse, dans sa mémoire, le temps envolé entre le vendredi soir et ce dimanche. Une main envoyée au plus vieux, des gradins de la patinoire. Un baiser volé à la petite, assise dans l'escalier. Un clin d'oeil échangé avec le petit, déjà grand. Quelques instants avant le dimanche. De beaux moments, rares.
Lorsque au matin, elle reprend sa course folle, lorsque au bureau, elle s'assoit enfin, elle garde les yeux posés sur la photo de ses trois amours. Assise devant son écran d'ordinateur, elle espère le vendredi suivant. Elle maudit le dimanche.
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