Je me demande si à son âge, on se préoccupe encore d'être belle. Si la mèche rebelle rend moins douce une journée de printemps. Si le ventre mou boude encore le maillot deux-pièces, ou si enfin, il s'en fiche. J'ose espérer qu'à son âge, la tignasse grise fasse oublier l'amertume d'un premier cheveu grisonnant. Que les rides creuses deviennent enfin une histoire heureuse, plutôt qu'un souvenir blessant. À la voir se déplacer moins vite que moi, j'admire la sagesse qu'elle a de vouloir prendre son temps.
Elle est aussi coquette qu'on peut l'être dans une salle de gym. Elle porte un pantalon noir moulant, une camisole, des souliers neufs. Elle a ramené ses longs cheveux en chignon serré sur sa tête. Ses lèvres sont roses.
Je danse avec elle et une dizaine d'autres, au rythme d'une musique bruyante. Lorsqu'elle s'arrête pour boire un peu d'eau, et éponger son front d'une serviette, je pense : « Dieu, faite qu'elle transpire seulement pour garder la forme. »
mercredi 11 novembre 2009
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