lundi 8 mars 2010

Un peu de soleil

On pourrait mourir sur une plage sans que personne s’en rende compte. Même au milieu de sept cents, vingt-trois, deux vacanciers venus se tremper les orteils dans l’eau de mer. On pourrait s’étendre sur le sable brûlant et blond, les bras ouverts en croix, les cheveux éparpillés par la brise, les lèvres gonflées de soleil. On fermerait les yeux laissant croire d’avoir les oreilles ouvertes, tournées vers le cri des goélands assourdi par le bruit des vagues, du vent du large, des enfants qui rient. On serait beau et bronzé, capable d’être complètement immobile. On aurait l’air de savoir en profiter mieux que quiconque.

Moi, je resterai vivante.
Je n’en profiterai pas moins.

De retour dans deux semaines.

1 commentaire:

  1. J'ai quasiment le gout de pleurer tellement je voudrais être exactement dans cette position!

    Enjoy mon amie!

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