Il n'y a rien de pire que de devoir se sécher les cheveux lorsqu'on est en retard.
Elle veut cette mèche bien droite et lisse. Lustrée, même. Heureusement, dehors, le temps est sec, ce qui l'encourage à s'acharner.
Elle veut cette frange légèrement gonflée. Un trait parfaitement égal au dessus de ses sourcils épais, pour souligner ses yeux verts. Pourtant, trois couettes luttent contre la brosse, contre son poignet fatigué.
Annabelle hurle de sa couchette. Son doudou est tombé par terre. Son frère le lui a arraché d'entre les dents. Par chance, le bruit du séchoir soufflant dans ses oreilles rend supportables les pleurs du bébé.
Il semble que ses cheveux s'entêtent à rester humides. Peut-être que le souffle n'est plus assez fort, plus assez chaud? Il faudra changer d'appareil, encore une fois.
Mais d'ici là, elle s'obstine à vouloir cette mise en plis impeccable. Sans pointe fourchue. Sans vague. Elle persévère jusqu'à ce qu'Arnaud l'arrose avec son fusil à eau rempli de jus d'orange.
Alors là, elle veut voir cette crinière disparaître. Elle attrape un élastique, noue ses cheveux en queue de cheval. Elle recommencera demain.
jeudi 10 décembre 2009
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J'aime beaucoup ta façon d'écrire. C'est doux. Léger. Ca fait du bien.
RépondreSupprimerJe viens régulièrement. Avec plaisir.
Chaque matin, un long combat. Cheveux, je vous couperai!
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